• Une bonne quinzaine d'habitués se sont retrouvés, en ce samedi ensoleillé de la fin mars, pour découvrir les techniques de la greffe des arbres et arbustes. Point ne fut besoin de rechercher un intervenant extérieur, l'atelier nature possédant un maître-greffeur en la personne d'André G. Son superbe jardin fut le cadre de cette initiation. Mieux que tout schéma (rarement ressemblant) de nos livres de jardinage, André nous a permis de voir les différentes techniques de greffe (en fente, en couronne, en écusson) ainsi que les différentes étapes de réalisation de ces 3 greffes.

    Ci-dessus, le montage-photo vous permettra de retrouver toutes les explications données par André. De surcroît, il les commente en langage des signes pour nos amis sourds ou malentendants.

    Plus sérieusement, André a fait parvenir un document fort clair (ceux qui ne l'auraient pas eu peuvent le redemander à Michel G.) résumant les connaissances concernant les greffes. Vous pouvez également consulter ces quelques sites :
    - la greffe en écusson
    - la greffe en fente
    - des images et des vidéos sur le site de Papy Louis
    - une petite vidéo de la greffe en écusson

    N'oubliez pas d'aller consulter le nouvel album (35 photos) sur cette journée. 


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  • Procès de faucheurs volontaires poursuivis pour avoir
    « volontairement détérioré ou dégradé un bien, en l'espèce une parcelle de maïs génétiquement modifié, au préjudice de la société Monsanto ».
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Témoignage de Jean-Marie MULLER


    Porte-parole national du
    Mouvement pour une Alternative Non-violente
    (MAN)
    <o:p> </o:p><o:p></o:p><o:p> </o:p>Monsieur le Président,
    Mesdames,
    <o:p> </o:p>J'ai la conviction que les prévenus qui comparaissent aujourd'hui devant votre tribunal ne sont pas des délinquants, mais des dissidents. Et la grandeur de la démocratie, c'est précisément de ne pas traiter des dissidents comme des délinquants. La grandeur de la démocratie, c'est de ne pas criminaliser la dissidence, mais de la reconnaître comme l'expression de la liberté de citoyens qui entendent exercer pleinement leur responsabilité de citoyens. La grandeur de la démocratie, c'est de reconnaître le droit à un civisme  de dissentiment.
    Á l'évidence, et je suis sûr que vous le reconnaîtrez sans peine, les prévenus n'ont pas agi pour défendre leurs intérêts personnels, ni aucun autre intérêt particulier. S'ils ont pris les risques de la désobéissance civile, c'est manifestement pour défendre l'intérêt général.
      Ils ont certes désobéi à la loi, mais ils ont désobéi à la loi avec la conviction que celle-ci ne remplissait plus sa fonction qui est d'assurer la sécurité des citoyens, et cela dans des domaines extrêmement importants comme ceux de l'alimentation et de l'environnement.
    Il est vrai que sur la question des risques liés à la culture en plein  champ des OGM, les scientifiques ne sont pas d'accord entre eux. N'étant pas moi-même un scientifique, comment le citoyen que je suis pourrait-il les départager ? Et pourtant je dois faire un choix, car je suis embarqué. Chacun de nous doit faire un choix, car chacun de nous est embarqué. Je crois pouvoir raisonner ainsi : si les scientifiques qui affirment que les dangers existent se trompent, ce n'est pas grave. Si je les écoute, il n'en résulte aucune conséquence néfaste pour ma santé et celle de mes enfants. Mais si ce sont ceux qui affirment que les dangers n'existent pas qui se trompent, c'est extrêmement grave. Si je les écoute, il en résulte des conséquences néfastes pour ma santé et celle de mes enfants. Donc la sagesse, c'est-à-dire la prudence, me demande de penser par précaution que les dangers existent.
    Les citoyens que nous sommes sont donc en droit d'exiger d'être protégés contre ces dangers potentiels. Dans la mesure où la loi n'est pas garante de cette protection, elle n'est plus garante du droit. Dès lors que les moyens légaux pour faire changer la loi s'étaient jusqu'alors avérés inopérants, la désobéissance civile est apparue aux prévenus comme une nécessité.
    Certains ont prétendu que c'était une action violente d'arracher un pied de maïs. En réalité, les faucheurs volontaires ne font qu'anticiper le fauchage de la récolte. Il est en effet  dans le destin d'un pied de maïs d‘être arraché. Est-ce tragique pour un pied de maïs de devoir être arraché ? J'imagine que le maïs n'a pas le sens de la tragédie.
    Les prophètes de notre antiquité ont prophétisé le temps où les épées seraient transformées en faucilles et où les hommes, plutôt que de faire la guerre, faucheraient pacifiquement des plantes non génétiquement modifiées. La faucille est donc bien une arme de paix.
    Il importe ainsi d'établir une claire distinction entre ce qui est légal et ce qui est légitime. Cette distinction permet d'affirmer qu'une action illégale peut être légitime. Je pense que c'est précisément le cas pour le délit que vous devez apprécier aujourd'hui.
    L'idée que je me fais de votre haute fonction, c'est qu'elle n'est pas tant de faire respecter la loi que de faire respecter le droit. Vous le savez bien, le respect de la loi n'est pas un absolu, seul le respect du droit est un absolu. Dans l'histoire de toutes les sociétés, y compris de la nôtre, il y a eu des moments où pour respecter le droit, il fallait désobéir à la loi. C'est pourquoi votre décision de relaxer les prévenus serait de votre part un geste fort à l'intention du législateur afin qu'il prenne les dispositions requises par le principe de précaution qui, en la matière, est un impératif catégorique.
    Votre tribunal est libre de sa jurisprudence. C'est pourquoi  le citoyen que je suis attend votre jugement avec la plus grande confiance.
    Permettez-moi, Monsieur le Président, de conclure par cette citation du grand écrivain Georges Bernanos : « Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre. » Je voudrais remercier les prévenus pour leur indiscipline, car je pense précisément qu'elle renforce la liberté de notre peuple et, par voie de conséquence, la liberté de chacun d'entre nous.
    Je vous remercie de votre attention.

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  • Saints de glace

    Les saints de glace (parfois appelés, par confusion phonétique, saintes glaces) sont traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai de chaque année. D'après les croyances populaires d'Europe, au nord de la mer Méditerranée, saint Mamert, saint Pancrace et saint Servais sont ainsi implorés par les agriculteurs et mis à contribution pour éviter l'effet sur les plantations d'une baisse de la température qui s'observe à cette période et qui peut amener une période de gel. On accorde également des zones de gelées (région Alsace) jusqu'au 25 mai. Une fois cette période passée, le gel ne serait plus à craindre. La plupart des calendriers mentionnent actuellement d'autres saints à souhaiter ces jours-là : Estelle, Achille et Rolende. Le changement date de 1960, lorsque l'Église catholique romaine a décidé de « remplacer » les saints associés aux inquiétudes jardinières (réminiscence de paganisme pour le Vatican) par d'autres saints et saintes qui n'auraient aucun lien avec ces croyances populaires.

    <script type=text/javascript> //<![CDATA[ if (window.showTocToggle) { var tocShowText = "afficher"; var tocHideText = "masquer"; showTocToggle(); } //]]> </script> Liste des saints

    Saint Mamert, fêté le 11 mai

    Archevêque de Vienne en Gaule, décédé en 474, a institué les Rogations, qui signifient prières de demande liturgique. Il ordonna 3 jours, précédant l'Ascension, de prières contre les calamités.

    Saint Pancrace, fêté le 12 mai

    Neveu de Saint-Denis martyr, décédé en 304 à l'âge de 14 ans. C'est le patron des enfants.

    Saint Servais, fêté le 13 mai

    Servais, évêque de Tongres en Belgique (décédé en 384). Saint Gervais est souvent cité en lieu et place de Saint Servais) aurait subi le martyre à Milan avec son frère Portaux sous l'empereur Néron. Il fut le premier à disparaître du calendrier, remplacé en 1811 par saint Onésime et aujourd'hui par sainte Rolande.

    Explication

    Il ne faut pas oublier que le calendrier a connu de nombreux bouleversements suite à la méconnaissance, jusqu'à une date rapprochée, des caractéristiques orbitales précises de la Terre. Ainsi, la fête d'un saint correspond aujourd'hui à une date de 10 jours inférieures à celle de la réforme du calendrier de 1582. Or, cette légende semble remonter au début du deuxième millénaire, voire à la fin du premier. De plus, cette mini-vague de froid annuelle semble se produire un mois à l'avance par rapport au milieu du siècle précédent, et certaines régions du globe ne la connaissent pas.

    Certains expliquent le dicton par un phénomène astronomique coïncidant. Aux environs du 12 ou du 13 mai de chaque année, l'orbite de la Terre est amenée à traverser un disque de poussières extrêmement diffus dans le système solaire, formé aussi bien par des particules piégées que par des résidus provenant de la formation des planètes à l'aube de leur existence. Pendant quelques heures, la poussière fait très légèrement obstacle aux rayonnements solaires. La diminution de leur intensité est inobservable sans instruments de mesure extrêmement sensibles, mais suffisante pour influencer les délicats mécanismes de la météorologie de notre globe. La Terre traverse à nouveau ce disque de poussière six mois plus tard, i.e. le 11 novembre.

    Cependant, la coïncidence n'est troublante que si l'on ne connaît pas la météorologie. Elle est en fait seulement anecdotique car le phénomène astronomique est mondial alors que le dicton est très local. Le mois de mai correspond, dans les latitudes moyennes de l'hémisphère nord, à la fin de la rapide circulation de systèmes météorologiques d'hiver. Le passage de fronts froids, amenant de l'air du nord, se produit donc encore de temps à autre. Quand le ciel se dégage ensuite sous un anticyclone, la perte de chaleur est encore importante, surtout la nuit. Il est donc normal d'avoir encore des périodes froides à cette époque même si la tendance des températures est à la hausse.

    Il n'y a pas besoin d'expliquer la coïncidence d'une période de temps frais avec le passage à travers une zone de poussières cosmiques ou l'action de saints. Ce sont seulement des dictons utiles pour se rappeler quand la période climatologique de gel se termine pour l'Europe, au nord de la Méditerranée.

    Dictons

    • « Attention, le premier des saints de glace, souvent tu en gardes la trace. »
    • « Saint Pancrace, Servais et Boniface apportent souvent la glace »
    • « Avant Saint-Servais : point d'été, après Saint-Servais : plus de gelée. »
    • « Quand il pleut à la Saint-Servais, pour le blé, signe mauvais. »
    • « Saint-Servais quand il est beau, tire Saint-Médard de l'eau. »
    • « Quand la saint Urbain est passée, le vigneron est rassuré. »
    • « Mamert, Pancrace, Servais sont les trois Saints de Glace, mais Saint Urbain les tient tous dans sa main. »

    Remarques

    Aux trois premiers saints, certains rajoutent également saint Boniface (14 mai). Par contre, à Béziers, on craint saint Georges (23 avril), saint Marc (25 avril), saint Aphrodise (28 avril). Ces fêtes passaient pour être accompagnées de gelées tardives. Dans le département du Gard, on invoque à ce sujet "les Cavaliers" : saint Georges (23 avril), saint Marc (25 avril), saint Eutrope (30 avril), saint Croix (3 mai) et saint Jean-Porte-Latine (6 mai). Leur noms en langue d'Oc sont Jourget, Marquet, Troupet, Crouzet et Janet.

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