• A propos de la consoude (2)

    Connue depuis l'Antiquité pour ses vertus médicinales, la consoude tient son nom français de ses capacités à accélérer la consolidation des fractures.

    Mais ses usages sont multiples :
    - Dioscoride, un médecin grec du premier siècle de notre ère, la conseillait pour traiter les hémorroïdes ainsi que les inflammations pulmonaires ou digestives.
    - On confectionnait des cataplasmes placés sur les plaies : en effet, elle contient de l'allantoïne, une substance cicatrisante.
    - Elle contient aussi de l'acide rosmarinique qui possède des propriétés anti-inflammatoire et anti-rhumatismales.
    - Elle contient aussi du mucilage aux vertus émollientes qui calment l'inflammation, adoucissent la peau et facilitent l'expectoration.
    - Elle contient également des tannins aux propriétés astringentes (qui resserrent les tissus) et hémostatiques (qui arrêtent les hémorragies). 

    Grâce à toutes ces propriétés, elle est censée être indiquée pour une foule d'affection, comme par exemple :
    * taches de rousseur et de vieillesse, abcès, eczéma, psoriasis,
    * irritations, démangeaisons, piqures d'insectes et morsures d'araignées,
    * varices, ulcères variqueux, gangrènes, escarres,
    * plaies et inflammations de la bouche en gargarismes et bains de bouche,
    * brûlures, coups de soleil, coupures,
    * otite, conjonctivite, sinusite,
    * entorse, enflures, hernies,
    * hématomes, hémorragies internes et pulmonaires,
    * troubles digestifs, diarrhées, ulcères gastriques et duodénaux, hémorroïdes, dysentrie...  

    Ceci est à prendre bien entendu avec beaucoup de précautions et le diagnostic d'un médecin ne doit en aucun cas être négligé. En pharmacie, elle est surtout présente de nos jours sous forme de baumes pour les entorses, les ecchymoses, les douleurs articulaires et musculaires.

    Si elle est relativement peu utilisée par rapport à ses éventuelles possibilités, c'est que, revers de la médaille, elle contient aussi des pyrrolizidines, des alcaloïdes toxiques pour le foie. Leur teneur varie beaucoup d'une variété à l'autre ou suivant la partie de la plante concernée (feuille, racine, fleur). Il semblerait que la teneur en pyrrolizidines soit très faible dans les feuilles de consoude officinale. Ceux qui en ont mangé lors de notre cueillette-dégustation du mois de mai (voir archives ci-contre, à gauche) ont l'air de très bien se porter. Si on n'en fait pas sa nourriture quotidienne, rien ne vous empêche d'y goûter et d'en cultiver dans votre jardin, compte-tenu de son utilité pour vos cultures (voir "A propos de la consoude (3), bientôt sur ce blog).

    Et toujours quelques sites à consulter :

    - le toujours excellent site sur la consoude

    - la fiche relative à la consoude sur le site Passeport Santé

    - l'histoire du jardinier de Minestrol sur le site Intelligence Verte  


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