• Comment cultiver la consoude dans son jardin ?

    Et tout d'abord, quelle espèce de consoude mettre dans son jardin ?
    - la consoude officinale est probablement la plus facile à trouver : lors de promenades, vous pouvez la rencontrer sur le bord des fossés des chemins encore pas trop pollués ou trop nettoyés mécaniquement. L'ennui est qu'elle se reproduit par graine et si vous n'y prenez garde, elle peut devenir envahissante dans votre jardin naturel et difficile à éradiquer compte-tenu de ses profondes racines (car vous n'utilisez pas de Round-Up, j'espère !).
    - la consoude de Russie étant hybride, le problème de la dissémination des graines n'est pas à craindre. Par contre, elle est certainement plus difficile à trouver dans la nature. Il faudra dans ce cas avoir recours à un jardinier qui en possède ou passer par un revendeur.

    Quels modes de reproduction pour obtenir de la consoude ?
    - La manière la plus simple de reproduction de la consoude est la division des touffes. Après avoir prélevé un pied de consoude (avec au moins 10 cm de racines), le diviser en laissant des racines sur chacune des touffes et repiquer au printemps ou à l'automne.
    - On peut également procéder par bouturage (partie basse de la hampe florale, racines en tronçons principalement) dans du terreau. Les boutures sont à repiquer au printemps ou à l'automne.
    - Enfin, on pourra, si on ne trouve pas de pied de consoude, avoir recours à la germination des graines et repiquage au printemps.

    Où placer la consoude dans son jardin ?
    - Exposition : peu exigeante, elle accepte aussi bien un endroit ensoleillé qu'à l'ombre.
    - Terrain : elle semble préférer les terrains lourds plutôt que sableux qui ne retiennent pas l'eau.
    - Humidité : elle aime mieux les terrains un peu humides (voire gorgés d'eau à la fin de l'hiver) mais il n'est pas utile de l'arroser fréquemment.
    - Espacement : de 50 à 80 cm sont nécessaires entre chaque plant suivant la variété choisie.
    - Apports : elle absorbe beaucoup d'azote, donc un engrais à base de fientes de volailles peut lui convenir.

    Comment récolter la consoude ?
    Il faut couper les feuilles assez jeunes (meilleur engrais) environ 4 à 5 fois l'an (moins la première année de plantation). Après la floraison, il est préférable de couper les hampes florales pour permettre un plus grand développement des feuilles et éviter la formation des graines (consoude officinale). A l'automne, on arrête la coupe pour permettre à la plante de reconstituer ses réserves.

    Pour acquérir des plants ou des graines, plusieurs adresses :

    . Les Graines Baumeaux (BP 100 - 54062 Nancy Cedex - Email : contact@graines-baumaux.fr) :
    3,50 euros pour la consoude officinale, sachet de 0,5 g, référence 4930 + 7,00 euros de frais de port).
    . La Ferme de Sainte-Marthe (BP 70404 - 49004 Angers Cedex 01 - tél : 0 891 700 899 (0,225 € / minute)) :
    4,80 euros pour 1 plant de consoude de Russie + 6,20 euros de frais de port.
    (Attention ! Les tarifs et frais de ports sont assez dissuasifs !)
    . Chez Jean-Paul le Jardinier (18 rue des Boulangers & 26 rue Henriette - 68100 MULHOUSE - TEL : 03.89.45.11.21 - e-mail : info@jeanpaullejardinier.com) :
    2,50 euros le plant de consoude de Russie + frais de port suivant montant de la commande.

    Peut-être aurez-vous la chance de trouver dans votre région une jardinerie qui vende des plants ou des graines ... dans ce cas, faites profiter les lecteurs du blog de cette adresse, en laissant celle-ci dans les commentaires de cet article. D'avance merci.

    Encore et toujours pour en savoir plus sur la culture de la consoude, n'hésitez surtout pas à consulter le site de Denis Tempe entièrement consacré à la consoude (que je ne saurais que trop remercier de l'aide involontaire qu'il m'a apportée à réaliser cette série d'articles). 

    Si vous avez des remarques à faire sur cette série d'articles, merci de les laisser en commentaire (cliquer sur commentaire en bas de chaque article) et n'oubliez pas de laisser votre email si vous attendez une réponse !

    Michel B. 


    2 commentaires
  • La consoude a surtout servi de plante médicinale et de plante fourragère au cours des siècles précédents. Mais depuis le retour au naturel qui s'est développé à partir des années 70, elle s'invite dans de multiples recettes.

    Citons parmi elles :
    - le beignet de consoude : 2 feuilles mises dos à dos, plongées dans la pâté à beignets et frites à la poêle. (recette sur ce site ) (autre recette sur ce site )
    - le beignet de consoude au chèvre frais : comme dans la recette précédente, utiliser des feuilles jeunes. (recette sur ce site )
    - la chaudrée de consoude : soupe complète avec des pommes de terre et du lard. (recette sur ce site )
    - les crêpes à la consoude : feuilles de consoude farcies aux champignons et échalottes. (recette sur ce site )
    - la friture de consoude en tempura et tombée d'ortie pour faire maigre (recette sur l'excellent site "Jardins de Pareillas ")

    On peut également la préparer de différentes manières (en salade, en omelette, en quiche, en soufflet, en gratin, en vin de consoude...) comme le rappelle l'archi-complet site sur la consoude

    IMPORTANT ! Il est rappelé que la consoude est suspectée d'une certaine toxicité pour le foie. On veillera donc à la déguster avec modération. Les personnes réunies le 13 mai à la Boissière de Montaigu (voir archives de ce mois-là) qui en ont consommée sous forme de beignets, sont à ce jour en bonne santé, semble-t-il...

    Et pour ceux qui recherchent des livres sur les plantes sauvages, à reconnaître, à redécouvrir, comestibles ou toxiques, visitez le site de François Couplan .

    Bon Appétit. 


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  • C'est un arbuste commun en France, aux feuilles opposées, aux tiges vertes presque quadrangulaires, aux feuilles dentées, aux petites fleurs vert-jauneâtre. Cet arbuste est surtout remarquable pour ses fruits à l'automne, des capsules roses laissant voir à maturité des graines orange. Leur aspect les a fait surnommer "bonnet d'évêque" ou "bonnet de prêtre" ou "bonnet de cardinal" ou "bonnet carré".

    Toutes les parties de la plante sont toxiques, en particulier le fruit. C'est un arbuste d'ornement. Carbonisé en vase clos, son bois, ne tachant pas les doigts, est très apprécié des dessinateurs.


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  • Les bienfaits de la consoude au jardin sont importants. Ils intéressent les jardiniers qui veulent éviter d'avoir recours à la chimie pour améliorer la terre.

    En effet, grâce à ses longues et puissantes racines, la consoude va puiser très profondément les oligo-éléments dans la terre, là où les plantes superficielles ne peuvent accéder. Ses feuilles emmagasinent en grande quantité de la potasse, du phosphore, de l'azote principalement. Elle va permettre de restituer à la terre ces précieux éléments :
    - sous forme de feuilles séchées 48 h, placées au fond des tranchées de plantation (1 à 2 kg par mètre linéaire)
    - dans le compost, il sert d'activateur et apporte les éléments qui sont en quantité moindre
    - sous forme de purin servant à arroser les plantations pour lesquelles il ne génère pas de 'brûlures' comme le purin d'ortie. Il doit cependant être utilisé dilué : 1/4 à 1/20 suivant qu'il est utilisé sur le sol ou sur les feuilles. De plus le purin aurait une action contre les pucerons ou la cloque du pêcher.

    Fabrication du purin de consoude :
    - ingrédients : 1 kg de feuilles de consonde pour 10 litres d'eau
    - couvrir les feuilles avec l'eau dans un récipient (pas métallique à cause de l'action des tannins)
    - couvrir le récipient (larves d'insectes, odeur...)
    - brasser régulièrement pour favoriser la décomposition aérobie
    - au bout de 2 semaines environ, le purin est prêt
    - filtrer (les résidus peuvent aller directement au compost)
    - utiliser dans les 3 semaines qui suivent

    Il est donc nécessaire de réserver un espace pour garder plusieurs pieds dans son jardin (par exemple entre les groseilliers qui ont des racines superficielles).

    Pour (beaucoup) plus d'informations :
    - encore et toujours le site sur le consoude
    - le site des Trucs du jardinier
    - le site d'Intelligence Verte


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  • Connue depuis l'Antiquité pour ses vertus médicinales, la consoude tient son nom français de ses capacités à accélérer la consolidation des fractures.

    Mais ses usages sont multiples :
    - Dioscoride, un médecin grec du premier siècle de notre ère, la conseillait pour traiter les hémorroïdes ainsi que les inflammations pulmonaires ou digestives.
    - On confectionnait des cataplasmes placés sur les plaies : en effet, elle contient de l'allantoïne, une substance cicatrisante.
    - Elle contient aussi de l'acide rosmarinique qui possède des propriétés anti-inflammatoire et anti-rhumatismales.
    - Elle contient aussi du mucilage aux vertus émollientes qui calment l'inflammation, adoucissent la peau et facilitent l'expectoration.
    - Elle contient également des tannins aux propriétés astringentes (qui resserrent les tissus) et hémostatiques (qui arrêtent les hémorragies). 

    Grâce à toutes ces propriétés, elle est censée être indiquée pour une foule d'affection, comme par exemple :
    * taches de rousseur et de vieillesse, abcès, eczéma, psoriasis,
    * irritations, démangeaisons, piqures d'insectes et morsures d'araignées,
    * varices, ulcères variqueux, gangrènes, escarres,
    * plaies et inflammations de la bouche en gargarismes et bains de bouche,
    * brûlures, coups de soleil, coupures,
    * otite, conjonctivite, sinusite,
    * entorse, enflures, hernies,
    * hématomes, hémorragies internes et pulmonaires,
    * troubles digestifs, diarrhées, ulcères gastriques et duodénaux, hémorroïdes, dysentrie...  

    Ceci est à prendre bien entendu avec beaucoup de précautions et le diagnostic d'un médecin ne doit en aucun cas être négligé. En pharmacie, elle est surtout présente de nos jours sous forme de baumes pour les entorses, les ecchymoses, les douleurs articulaires et musculaires.

    Si elle est relativement peu utilisée par rapport à ses éventuelles possibilités, c'est que, revers de la médaille, elle contient aussi des pyrrolizidines, des alcaloïdes toxiques pour le foie. Leur teneur varie beaucoup d'une variété à l'autre ou suivant la partie de la plante concernée (feuille, racine, fleur). Il semblerait que la teneur en pyrrolizidines soit très faible dans les feuilles de consoude officinale. Ceux qui en ont mangé lors de notre cueillette-dégustation du mois de mai (voir archives ci-contre, à gauche) ont l'air de très bien se porter. Si on n'en fait pas sa nourriture quotidienne, rien ne vous empêche d'y goûter et d'en cultiver dans votre jardin, compte-tenu de son utilité pour vos cultures (voir "A propos de la consoude (3), bientôt sur ce blog).

    Et toujours quelques sites à consulter :

    - le toujours excellent site sur la consoude

    - la fiche relative à la consoude sur le site Passeport Santé

    - l'histoire du jardinier de Minestrol sur le site Intelligence Verte  


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