Nous commencerons notre série de 3 articles sur les photographes qui ont exposé (voir les articles précédents) par le "doyen" :

Matthieu GASTINOIS

Ce sarthois d'origine est âgé de 26 ans ce qui ne l'empêche pas de pratiquer la photographie animalière depuis 10 ans déjà !
Ceux qui ont un jour fait un détour par la Maison de la Rivière de Saint Georges de Montaigu (85) ont pu remarquer ce jeune homme, soit à l'accueil de ce haut-lieu touristique local, soit sur les berges de la Grande Maine, soit dans une barque conduisant des groupes d'adultes ou de scolaires sur les eaux calmes du bief amont. Dans son travail, il réinvestit beaucoup de sa formation d'éducateur à l'environnement.

Comme tout photographe animalier, Matthieu s'est 'spécialisé' : il recherche avant tout à observer et à cadrer dans son objectif les cervidés et les oiseaux (ce qui ne l'empêche pas de photographier les 'visiteurs' impromptus). Et comme pour tout animal, cela nécessite une longue période d'observation pour connaître les différents individus qu'il traque pacifiquement, leurs habitudes, leurs trajets, les meilleurs lieux de prise de vue suivant les heures de la journée, suivant le vent qui pourrait apporter son odeur à un cerf ou une chevrette constamment aux aguets.

"Ensuite, viennent les heures d'affût ou d'approche qui se révèlent souvent infructueuses : pluie, vent, tempête, canicule, tout est bon à prendre. Tout est si vite oublié quand le furtif fait son apparition."* Il faut imaginer le temps nécessaire pour approcher un nid surveillé par des parents de rapaces attentifs, les positions contraignantes dans des affûts exigus à la lisière d'une clairière ou le corps à demi-immergé dans les eaux d'un étang pour surprendre un héron au déjeuner ou une nichée de grèbes huppés !

Ce qui habite Matthieu, c'est la passion pour la Nature, "la recherche de sensation furtives aux quatre saisons (...) l'instant, là où mon coeur s'emballe, c'est quand l'animal se présente devant mon objectif"*. Cette passion qui l'amène également à se documenter sur les espèces rencontrées ou qu'il aimerait rencontrer. Il fallait le voir répondre aux visiteurs de l'exposition, aussi bien sur les 'bois' des cervidés que sur les colonies d'oiseaux de passage lors de leur migration. Le seul renseignement qu'il refuse de donner, comme ses deux acolytes, c'est le lieu des prises de vue (par respect pour la tranquillité des animaux et pour les propriétaires qui lui ont accordé le droit de passage).

Et pour terminer, on peut dire que la photographie animalière c'est, selon Matthieu, "la recherche du calme et de la discrétion. En effet, passer inaperçu n'est pas chose facile : voir sans être vu et surtout sans déranger sont, à mes yeux, une preuve du respect de l'animal."*

Matthieu ne possède pas encore de site internet, mais si l'envie lui prend d'en réaliser un, nous vous tiendrons au courant.

Merci encore Matthieu d'avoir fait profiter l'atelier Nature de Lolayo et tous les visiteurs de l'exposition de tes connaissances, de ton talent et de ta bonne humeur.

* Propos empruntés à la fiche officielle de présentation de Matthieu Gastinois