• Productions BIO : avec l'Europe, c'est pas gagné !

    Le logo "Agri-Bio Europe" sera-t-il une preuve de qualité Bio, à l'avenir ?


    Abel B. nous a transmis cet article paru dans "Le Canard Enchaîné" du 21 janvier 2009. A lire et à méditer !!!

    "Les Français réclament du bio. On va leur en donner, mais ce ne sera pas forcérnent celui auquel ils pensent. Chaque année, la demande grimpe de 10 %. Le pépin, c'est que, derrière, ça ne suit pas : avec 2 % des surface cultivées chez nous (contre 15 % en Autriche, par exemple), on est obligés d'importer la moitié du bio qu'on ingurgite. Heu­reusement, l'Europe veille au grain. Elle a pondu, en juillet 2007, un nou­veau règlement qui vient d'entrer en vigueur ce mois-ci. Désormais, les mêmes règles s'appliquent dans tous les pays. Résultat : en France, ou l'on avait le haut du panier, on va pou­voir s'offrir du bio allégé. Prenez les cochons, les vaches et les volailles : il fallait produire à la ferme 50 % de ce qu'on leur met dans la gamelle. Désormais, on pourra se contenter de 10 %. Avant, quand un agricul­teur se convertissait au bio, il devait, au bout de huit ans, ne plus faire que du bio. Dorénavant, il aura le droit de vendre ses légumes bio tout en produisant à côté du poulet en batterie. Mieux, on pourra élever du cochon bio sur caillebotis. Vous savez, ces dalles en ciment avec la fosse à lisier en dessous à la place de la paille. A condition que cela ne dépasse pas 50 % de la porcherie. Autre joyeuseté : jusqu'à présent, le cochon bio, c'était 182 jours mini­mum avant de l'amener à l'abattoir, désormais, c'est quand on veut. Pour le poulet, on passe de 80 à 70 jours (c'est toujours mieux que la volaille en batterie à 45 jours). Côté boîte à pharmacie, ça vaut aussi le détour. Avant, pour les poulets de chair et les poules pondeuses, c'était zéro antibiotique et 1 traitement antipa­rasitaire. Maintenant, ce sera 1 antibio et no limit pour les antiparasitaires. Chez les ovins, on rajoute 1 antibio (ce qui fait 3) et autant d'an­tiparasitaires qu'on veut. L'éleveur de porcs reste à 1 antibio, mais a également carte blanche pour les antiparasitaires. Quant à la vache laitière, ça lui fait 3 antibios au lieu de 2. Enfin, pour les OGM, persona non grata dans le bio, on pourra dé­sormais en trouver trace jusqu'à 0,9 % !
    A croire que Bruxelles veut nous rendre verts de rage !"

    Merci l'Europe !

    Il nous appartient, en tant que citoyens responsables et consomm'acteurs, d'être vigilants et d'encourager les producteurs BIO que nous connaissons à entrer en résistance contre ces directives européennes.

     

     

     


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