Nous terminons notre série de 3 articles sur les photographes qui ont exposé (voir les articles précédents) par le "benjamin" :

Matys Lach

Ce roubaisien d'origine n'est âgé que de 20 ans mais "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années"**, comme on dit. "C'est en 2001, alors que je nourris des mésanges et un rouge-gorge nommé Téo (...) que me viens l'idée de les photographier".* Aussitôt dit, aussitôt fait, avec l'appareil photo paternel. Très vite, il se passionne pour cet art et passe beaucoup de temps dans la nature. Il prend également conscience de deux choses importantes : la maîtrise de la technique photographique et la connaissance approfondie des espèces qu'il souhaite photographier.

Depuis, Matys a fait bien des progrès dans ces deux domaines. La maîtrise technique des appareils photographiques ou la configuration graphique des ordinateurs ne lui posent plus de problèmes. Il n'y a qu'à s'en assurer sur les forums ad-hoc où son martin-pêcheur-avatar commence à être connu. 'Coaché' par l'un ou l'autre de ses 'aînés' déjà cités (voir articles précédents), il a appris toutes les techniques de l'affût. A ce sujet, il a perfectionné le système puisque son affût flottant peut être installé en 30 secondes chrono, approximativement (pour les plans, s'adresser à lui), alors que pour d'autres, il faut bien 5 bonnes minutes (nous ne donnerons pas de noms).

Côté artistique, Matys "cherche à transmettre des émotions (...) et plus seulement à 'montrer' un animal"*. Il faut dire qu'il nous offre de bien belles photographies et pas seulement au cours de l'exposition. Il possède, comme Patrick, un lieu d'exposition permanente, à savoir un blog où vous pouvez découvrir non seulement ses meilleurs clichés animaliers mais aussi des 'ambiances', des précisions techniques concernant le matériel photographique utilisé et la construction des affûts dont le maintenant célèbre affût flottant ci-dessus mentionné. Certaines de ses photos sont accompagnées de commentaires de prise de vue.

Sa jeunesse ne l'a pas empêché de participer, en 2006, au Festival de la Photographie animalière de Montier-en-Der (Haute-Marne) où cinq de ses clichés ont été retenus. L'un d'eux a même été publié dans la revue "Image et Nature". Comme Matthieu Gastinois et Patrick Trécul, il a également exposé à Montaigu en ce début d'année 2008.

"En exposant mes photos, je souhaite rappeler à chacun que la nature nous offre des images splendides ainsi que des instants magiques (...)"*. C'est promis, Matys, nous ne l'oublierons pas !

Merci Matys pour la passion qui t'anime et cette envie de la faire partager à tous, toujours avec le sourire.

* Propos empruntés à la fiche officielle de présentation de Matys Lach
** Merci à Pierre Corneille (Corvus corone)

Nous poursuivons notre série de 3 articles sur les photographes qui ont exposé (voir les articles précédents) par le "cadet" :

Patrick Trécul

Ce tourangeau d'origine est âgé de 23 ans mais, comme il le dit : "(...) j'ai grandi dans les campagnes tourangelles et percheronnes. C'est dans ces deux régions que j'ai commencé à observer et à écouter le monde sauvage qui nous entoure. A 5 ans, je passais déjà mes journées avec une épuisette dans les mains, à la pêche au têtards...".* Depuis, il a appris qu'il valait beaucoup mieux les laisser vivre dans leur milieu naturel quand, pour certaines espèces de batraciens, il n'y a pas interdiction de les collecter.

Patrick était, jusqu'à présent, le plus connu des trois à Lolayo. En effet, depuis plus d'un an déjà, on le voit le samedi matin, au Centre Culturel où il prend en charge l'un des 2 groupes de l'atelier Nature Enfants. Il faut dire que c'est son métier : animateur nature au sein de l'association "La Cicadelle", il intervient auprès des écoles ou des associations pour faire découvrir la nature et éduquer à l'environnement.

D'abord fasciné par les libellules, il a passé "des journées entières à tenter de les approcher pour pouvoir figer sur une pellicule leurs regards mystérieux et leurs couleurs fabuleuses"*. Il s'est ainsi, peu à peu, spécialisé dans la macrophotographie. Sur son site, on ne compte pas moins de 50 espèces d'odonates (libellules pour faire le savant) photographiées. Mais on trouve aussi 33 espèces de criquets, 20 espèces de sauterelles, 51 espèces de papillons, 16 espèces de batraciens, 8 espèces de reptiles, 53 espèces d'oiseaux et 55 espèces d'orchidées sauvages ! Et d'autres galeries sont en cours de publication... autant dire que le portail Wikipédia Zoologie n'a qu'à bien se tenir !

Ce qui a poussé Patrick à exposer, c'est que c'est pour lui "un moyen de sensibiliser la population à la préservation des espèces animales "ordinaires" : que ce soit dans un jardin, sur un balcon, en forêt, et même à l'intérieur de la maison où se réfugie un nombre impressionnant de petites bêtes... Prendre le temps de les observer, c'est probablement le premier pas à faire pour prendre conscience de nos responsabilités, des menaces que nous faisons peser sur ces animaux qui ne demandent rien de mieux que de faire rêver les générations futures autant qu'elles m'auront fait rêver moi-même..."*.

Merci Patrick pour tout le travail que tu accomplis au sein de l'atelier Nature Enfants de Lolayo, pour les clichés que tu as exposés et qui nous ouvrent les yeux sur une Nature à protéger..

Nous commencerons notre série de 3 articles sur les photographes qui ont exposé (voir les articles précédents) par le "doyen" :

Matthieu GASTINOIS

Ce sarthois d'origine est âgé de 26 ans ce qui ne l'empêche pas de pratiquer la photographie animalière depuis 10 ans déjà !
Ceux qui ont un jour fait un détour par la Maison de la Rivière de Saint Georges de Montaigu (85) ont pu remarquer ce jeune homme, soit à l'accueil de ce haut-lieu touristique local, soit sur les berges de la Grande Maine, soit dans une barque conduisant des groupes d'adultes ou de scolaires sur les eaux calmes du bief amont. Dans son travail, il réinvestit beaucoup de sa formation d'éducateur à l'environnement.

Comme tout photographe animalier, Matthieu s'est 'spécialisé' : il recherche avant tout à observer et à cadrer dans son objectif les cervidés et les oiseaux (ce qui ne l'empêche pas de photographier les 'visiteurs' impromptus). Et comme pour tout animal, cela nécessite une longue période d'observation pour connaître les différents individus qu'il traque pacifiquement, leurs habitudes, leurs trajets, les meilleurs lieux de prise de vue suivant les heures de la journée, suivant le vent qui pourrait apporter son odeur à un cerf ou une chevrette constamment aux aguets.

"Ensuite, viennent les heures d'affût ou d'approche qui se révèlent souvent infructueuses : pluie, vent, tempête, canicule, tout est bon à prendre. Tout est si vite oublié quand le furtif fait son apparition."* Il faut imaginer le temps nécessaire pour approcher un nid surveillé par des parents de rapaces attentifs, les positions contraignantes dans des affûts exigus à la lisière d'une clairière ou le corps à demi-immergé dans les eaux d'un étang pour surprendre un héron au déjeuner ou une nichée de grèbes huppés !

Ce qui habite Matthieu, c'est la passion pour la Nature, "la recherche de sensation furtives aux quatre saisons (...) l'instant, là où mon coeur s'emballe, c'est quand l'animal se présente devant mon objectif"*. Cette passion qui l'amène également à se documenter sur les espèces rencontrées ou qu'il aimerait rencontrer. Il fallait le voir répondre aux visiteurs de l'exposition, aussi bien sur les 'bois' des cervidés que sur les colonies d'oiseaux de passage lors de leur migration. Le seul renseignement qu'il refuse de donner, comme ses deux acolytes, c'est le lieu des prises de vue (par respect pour la tranquillité des animaux et pour les propriétaires qui lui ont accordé le droit de passage).

Et pour terminer, on peut dire que la photographie animalière c'est, selon Matthieu, "la recherche du calme et de la discrétion. En effet, passer inaperçu n'est pas chose facile : voir sans être vu et surtout sans déranger sont, à mes yeux, une preuve du respect de l'animal."*

Matthieu ne possède pas encore de site internet, mais si l'envie lui prend d'en réaliser un, nous vous tiendrons au courant.

Merci encore Matthieu d'avoir fait profiter l'atelier Nature de Lolayo et tous les visiteurs de l'exposition de tes connaissances, de ton talent et de ta bonne humeur.

* Propos empruntés à la fiche officielle de présentation de Matthieu Gastinois

Ce sont environ 400 personnes qui se sont rendues à la Salle du Cercle de Saint Hilaire de Loulay, au cours du week-end des 8 et 9 novembre 2008.
Malgré la concurrence importante d'autres manifestations départementales et un temps automnal, les amoureux de la nature ont apprécié les photographies artistiques, les commentaires didactiques mais pas prétentieux, la disponibilité des artistes, leur patience et leur passion.
Matthieu, Matys et Patrick nous ont offert à voir 48 photographies réparties en 6 milieux naturels :
- la mare
- le jardin
- la forêt
- l'étang et la rivière
- le pré et le champ
- le littoral

Le samedi soir, leur diaporama-conférence a attiré 120 à 130 personnes.
La superbe salle Yprésis a été le lieu d'échange entre nos trois artistes et un public conquis d'avance. A tour de rôle, ils ont commenté leurs clichés projetés sur écran géant, avec beaucoup de pédagogie et parfois un peu d'humour. Ils ont enchanté grands et petits qui n'ont pas manqué de leur poser de nombreuses questions, tant sur les animaux photographiés que sur le matériel employé ou les conditions de prise de vue.

Un bilan très positif.
Michel G., le responsable de l'atelier Nature, ne cachait pas sa satisfaction devant la réussite de ce week-end. La qualité des artistes, le travail de nombreux bénévoles, la mise à disposition des salles par la Municipalité, la bonne communication et l'ambiance sympathique sont quelques-uns des aspects majeurs de cette réussite.

A quand la prochaine exposition ?

En attendant, vous pouvez consulter l'album-photos (plus de 50 images).

Dans les jours à venir, nous vous en dirons un peu plus sur les 3 jeunes artistes, aussi n'hésitez pas à revenir nous voir.

Pour la conférence-diaporama, C'EST TROP TARD !!!

Par contre, vous pouvez toujours venir à l'exposition de photographies animalières, jusqu'à 18 heures 30, ce soir...